Un groupe d'historiens d'envergure a franchi hier la frontière pour participer à une exposition spéciale sur les reliques qui ont été déterrées grâce à un projet conjoint d'excaver le site d'un ancien palais à Gaeseong, en territoire nord-coréen.
Il s'agit de 81 membres du comité consultatif d'historiens intercoréen et de quatre autres issus du comité consultatif pour la réconciliation et la coopération nationales.
Ces spécialistes ont participé à l'inauguration de l'exposition qui a eu lieu au musée de Goryeo à Gaeseong. Ils ont ensuite visité le site de Manwoldae, un palais de la dynastie de Goryeo (918-1329), qui a été inscrit à l'héritage culturel mondial de l'Unesco en 2013. Dans la foulée, ils ont fait le tour du cheomseongdae de Gaeseong, un observatoire astronomique classé comme un trésor national nord-coréen.
Ce n'est pas tout. Ces historiens ont organisé un colloque avec leurs homologues nord-coréens au cours duquel ils se sont concertés sur les moyens de conserver et d'utiliser ce site historique.
Mis à part cet événement, 63 moines bouddhistes sud-coréens se sont rendus, eux aussi, hier, en Corée du Nord. Ils ont pris part à un service commémorant le 8e anniversaire de la restauration du temple Singye aux monts Geumgang.
Séoul cherche ainsi à relancer les échanges civils intercoréens, cette année marquant le 70e anniversaire de la libération de la Corée du joug colonial japonais de 1910 à 1945.