Alors que le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté avant-hier une nouvelle résolution condamnant le 5e essai nucléaire nord-coréen effectué le 9 septembre dernier, le gouvernement sud-coréen a annoncé aujourd’hui ses propres mesures punitives contre le pays communiste.
D’abord, Séoul a ajouté 35 entités et 36 individus qui ont contribué au développement des armes de destruction massive ainsi qu’au financement du régime de Kim Jong-un, à la liste de ceux qui font l’objet de sanctions financières. Cela fait passer le nombre des entités sur la liste noire de 34 à 69 et celui des individus de 43 à 79.
Parmi les individus se trouvent les personnalités clés du régime dont Hwang Pyong-so, le numéro deux de la Commission des affaires de l'Etat, et Choe Ryong-hae, le vice-président du Comité central du Parti des travailleurs. Le groupe d’affaires chinois Hong Xiang est la première entreprise de l’empire du Milieu à figurer sur la liste noire.
Le contrôle sur les échanges commerciaux avec le Nord a également été renforcé. Les vêtements fabriqués en Corée du Nord mais marqués comme « Made in China » feront désormais l’objet de sanctions. L’administration a également décidé de dresser une liste des produits susceptibles d’être utilisés dans le développement de sous-marins nord-coréens pour ensuite la partager avec la communauté internationale.
Le contrôle du transport maritime est aussi durci. La durée d’interdiction d’entrée aux ports sud-coréens est prolongée de 180 jours actuels à un an. Enfin, l’entrée des individus d’un pays tiers figurant sur la liste noire sur le sol sud-coréen sera désormais interdite.
Les Etats-Unis, le Japon et l’Union européenne devront eux aussi annoncer bientôt leurs propres mesures coercitives contre le royaume ermite.