Le ministre nord-coréen de la Sécurité d'Etat, Kim Won-hong, a été rétrogradé de général quatre étoiles à deux, puis destitué, à la mi-janvier dernier, après un interrogatoire du bureau de la direction du Parti des travailleurs. 
 
C'est ce qu'a confirmé aujourd'hui le ministère sud-coréen de la Réunification. Selon son porte-parole Jeong Joon-hee, la direction du parti unique du pays communiste mène actuelle une investigation d'envergure sur Kim et son ministère, l'équivalent du Service national du renseignement (NIS) de Corée du Sud. Du coup, le niveau de punition et le nombre de personnes concernées pourraient prendre de l'ampleur.
 
De l'avis des experts, le chef des services secrets nord-coréens, âgé de 72 ans, aurait été accusé de violation des droits de l'Homme et d'abus du pouvoir. La destitution de l'un des proches de Kim Jong-un qui a contribué à l'instauration de son pouvoir devrait attiser l'instabilité du régime, tout en ébranlant les dirigeants du pays qui auraient de plus en plus de mal à contrôler le peuple.
 
Si l'on en croit un responsable du gouvernement sud-coréen, un certain nombre de poids lourds des services secrets nord-coréens auraient déjà été exécutés. Le leader nord-coréen aurait ainsi tenté de rejeter sur Kim Won-hong et son ministère la responsabilité de l'aliénation de l'opinion publique résultant de sa gouvernance de la terreur.
 
C'est en 2012 que Kim Won-hong, âgé de 72 ans, a été nommé à la tête des services secrets. Il a orchestré en décembre 2013 l'exécution de Jang Song-thaek, l'oncle de Kim Jong-un et celle de Hyun Yong-chul, le chef de l'armée populaire nord-coréenne.