Plus de 300 victimes sud-coréennes de la guerre du Pacifique ont décidé d’abandonner leur nationalité pour protester devant l’indifférence du gouvernement à leurs problèmes. La coalition d’une trentaine d’associations civiques pour l’établissement d’une loi spéciale sur les réquisitions forcées de Coréens durant la guerre du Pacifique a précisé que les 300 personnes déposeraient le 13 août prochain, deux jours avant l’anniversaire de la Libération, une demande d’abandon de leur nationalité. Elle a expliqué cette décision par l’attitude tiède de gouvernement notamment à l’égard de la question du dédommagement. Selon les victimes, le gouvernement coréen ne s’oppose pas à la position de Tokyo, position selon laquelle le problème des réparations liées à la colonisation a déjà été intégralement résolu par l’accord de base de 1965 entre les deux pays. Pour le vérifier, ils demandent au gouvernement de Séoul de rendre public le texte de l’accord, demande à laquelle celui-ci reste toujours sourd, invoquant la stabilité des relations diplomatiques entre les deux pays.
Les 300 victimes sont pour la plupart les anciennes femmes dites de réconfort qui ont été enlevées pour servir de prostituées forcées à l’armée japonaise.