Chung Mong-hun, le PDG de Hyundai Asan, la principale société engagée dans des projets en Corée du Nord, s’est suicidé ce lundi matin. Selon la police, M. Chung a sauté de la fenêtre de son bureau au 12ème étage du siège de son groupe, au centre de Séoul. Son corps a été découvert peu avant 6 h par un balayeur de la société qui a aussitôt prévenu la police. Les autorités, qui supposent que Chung s’est défenestré 4 à 5 heures plus tôt, ont ouvert une enquête pour connaître la cause exacte de sa mort. Il a laissé dans son bureau trois testaments, dont deux adressés respectivement à son épouse et à son bras droit, le président de Hyundai Asan Kim Yoon-kyu, ont été rendus publics. Il est donc possible que le dernier testament apporte des éléments nouveaux sur le versement de pots de vin à Pyongyang avant le sommet intercoréen de 2000, un transfert qui se serait fait via Hyundai Asan et pour lequel Chung était actuellement jugé.
Le dirigeant était poursuivi avec sept autres personnes inculpées dans ce dossier parmi lesquelles d’anciens hauts responsables du gouvernement de Kim Dae-jung. Tous risquent jusqu’à cinq ans de prison.
Chung Mong-hun était l’un des fils de Chung Joo-yong, le fondateur du géant industriel Hyundai, décédé en 2001. Le groupe, autrefois le plus grand de Corée, a été divisé en trois sociétés après la crise financière de 1997-98 : la construction automobile avec Hyundai Motor, la construction navale avec Hyundai Heavy Industries, et une troisième entité rassemblant les éléments restants de l’ancien conglomérat. C’est cette troisième filiale, baptisée Hyundai, que Chung dirigeait.