Au deuxième jour de la grève des routiers, syndicat et patronat n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente. Principale pierre d’achoppement : la demande du syndicat des Travailleurs du transport routier d’augmenter de 15 à 30 % les tarifs de transport du ciment, les employeurs n’étant prêts qu’à une hausse de 13 % sur la base du transport entre Séoul et Busan, la première ville portuaire du pays. Les deux parties s’opposent également sur la légalité de mouvement de grève actuel, que le patronat refuse de reconnaître.
Principal effet du conflit, une nette diminution de la mise en conteneur des marchandises, estimée par le ministère de la Construction et des Transports à 21 % à Busan et à 31 % dans un autre port au sud du pays, celui de Gwangyang. Des perturbations sont aussi constatées dans le transport des produits du complexe sidérurgique de Pohang.
Le gouvernement, auquel les routiers reprochent d’avoir tardé à mettre en application les accords conclus au terme d’une première grève il y a trois mois, a haussé le ton aujourd’hui : il a menacé de punir sévèrement les actions collectives illégales, si celles-ci pèsent sur l’économie nationale et la vie de la population. Dès ce matin, le Premier ministre Goh Kun a convoqué d’urgence la conférence des cinq ministres concernés par la grève, conférence à l’issue de laquelle a été publié un communiqué dénonçant l’arrêt de travail des routiers.