La Justice a acquitté, mercredi, en première instance, le chef de la secte Shincheonji, Lee Man-hee, pour la charge de violation de la loi sur la prévention des maladies infectieuses. Cependant, il a été condamné à trois ans de prison avec un sursis de quatre ans pour les autres chefs d’accusation, dont le détournement de fonds et le délit d'entrave.
Pour rappel, plusieurs milliers de fidèles de Shincheonji et ceux qui sont entrés en contact avec eux ont été contaminés par le COVID-19 en février et mars 2020, provoquant la première vague de la pandémie dans la ville de Daegu et dans la province de Gyeongsang du Nord. Plusieurs cadres de la secte, dont Lee, ont été accusés d’avoir omis une partie de la liste de leurs adeptes alors demandée par les autorités sanitaires.
Le tribunal de la ville de Suwon a rendu, hier après-midi, un verdict en ce sens, en jugeant que cette omission ne constituait pas un empêchement aux efforts de prévention, étant donné que la demande des autorités sanitaires de soumettre le document en question ne peut pas être considéré comme une démarche épidémiologique prévue par la législation, comme cette dernière concerne seulement les données personnelles sur les patients affectés par les maladies infectieuses.
En revanche, le gourou a été jugé coupable pour avoir détourné 5,6 milliards de wons de fonds de son église, l’équivalent de 3,7 millions d’euros, dont 5 milliards pour la construction du « palais de la paix », un centre de formation de la secte, servant également de résidence personnel de Lee. La culpabilité d’avoir organisé des événements religieux dans des établissements publics entre 2015 et 2020, sans l’autorisation des autorités locales, a été en partie reconnue.
Tout en saluant l’acquittement de son client en ce qui concerne la loi sur la prévention des maladies infectieuses, son avocat a manifesté son intention de faire appel de ce verdict concernant les deux autres charges.