L’équipe spéciale du Parquet chargée de faire toute la lumière sur le naufrage du ferry Sewol a dévoilé hier après-midi les résultats de son enquête d’un an et deux mois.
Parmi ses aboutissements : la mise en examen, en février 2020, de 11 membres de la direction des garde-côtes pour avoir manqué à leur devoir de vigilance. Mais aussi l'inculpation, en mai, de neuf personnalités du gouvernement et de la Maison bleue, soupçonnées d’avoir entravé les activités du premier comité spécial d’investigation en charge de cette affaire.
Pourtant, en ce qui concerne une dizaine de suspicions soulevées par les familles des victimes et par la Commission d’enquête spéciale sur les catastrophes sociales, l’équipe a considéré la plupart d’entre elles comme non fondées.
Les soupçons, par exemple, autour de l’ancien ministre de la Justice Hwang Kyo-ahn et de l’ex-secrétaire présidentiel Woo Byung-woo, qui auraient exercé des pressions sur l’enquête du Parquet, ont été rejetés par manque de preuve. A propos de la fausse nouvelle rapportée dans un premier temps par les médias, selon laquelle tous les passagers avaient été secourus, l’équipe a conclu qu’ils n’avaient pas eu l’intention d’entraver le sauvetage.
Enfin, sur la manipulation d’un enregistreur numérique contenant les vidéos de surveillance de la scène du désastre, les documents seront transférés au procureur spécial qui prendra le relais de cette affaire.