Le tribunal a rejeté la demande de mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de l’Industrie et de l’Energie Paik Un-gyu. Une demande formulée par le Parquet dans le cadre d’une enquête sur l’arrêt du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Wolsong, fermé en 2018 alors qu’il devait fonctionner jusqu’en 2022. Paik était en poste au moment de la décision de le stopper.
La Cour de première instance de Daejeon, le tribunal compétent, a rendu cette décision dans la nuit de lundi à mardi. Hier, plus tôt dans la journée, il avait interrogé le prévenu pendant plus de six heures.
Le Parquet de la même ville avait requis le mandat jeudi dernier pour abus de pouvoir et pour entrave à l’exercice du travail. Il soupçonne l’ancien ministre d’avoir ordonné à des fonctionnaires du ministère de faire en sorte que la viabilité économique du réacteur en question soit évaluée au profit de sa fermeture anticipée, et ce afin de concrétiser la politique de sortie de l’atome du président Moon Jae-in.
Le ministère public le suspecte aussi d’être impliqué dans la destruction de 530 documents portant sur ce deuxième plus vieux réacteur nucléaire du pays, également par les trois fonctionnaires du ministère, déjà mis en examen.
Le Parquet de Daejeon a exprimé son incompréhension face au rejet du tribunal. Un rejet qui ne signifie cependant pas que Paik est innocenté. Il alors promis de mener désormais des enquêtes plus poussées sur les soupçons.