Une très importante équipe gouvernementale d’enquête a été mise sur pied hier afin d’élucider les allégations de spéculation foncière impliquant des employés du développeur public LH.
Elle est constituée d’un total de 770 membres issus de quatre institutions : la Police, le Service national des impôts, la FSC ou le régulateur financier, et le ministère de l’Aménagement du territoire sous l’autorité duquel est placée l’entreprise publique.
Non seulement les salariés de celle-ci, mais aussi ceux des autres compagnies d’Etat sont dans le viseur de ses investigations. Objectif : chercher à savoir s’ils ont acheté des terrains dans les zones devant être développées en complexes résidentiels en utilisant les informations classées secrètes.
Pour le moment, seuls 13 employés et deux ex-employés de LH sont interrogés sous le statut de prévenu. Mais si les enquêtes progressent, de hauts fonctionnaires risquent de subir le même sort, selon un responsable du Bureau national d’enquête (BNE), qui dirige de facto les investigations. Cette agence a vu le jour en janvier sous la houlette de la Police dans le cadre de la redistribution des pouvoirs de celle-ci et du Parquet. Les allégations de spéculation foncière sont donc le premier gros scandale sur lequel elle doit faire la lumière.
Le Premier ministre Chung Sye-kyun a tout de même préconisé que les enquêtes devraient être menées en coopération « organique » entre la Police et le ministère public afin d’éviter d’éventuelles lacunes.