La libération conditionnelle de l’héritier de Samsung ne fait cependant pas l’unanimité. Ses détracteurs s’indignent.
Ils dénoncent une prérogative excessive accordée à un patron de chaebol et qui va à l’encontre du souhait des manifestants qui avaient réclamé, bougie à la main, la démission du pouvoir corrompu de Park Geun-hye, la prédécesseure de Moon Jae-in.
Des représentants de groupes civiques qui sont opposés à la décision du ministère de la Justice ont présenté à celui-ci les signatures de quelque 1 700 citoyens lui demandant de revenir sur sa décision.
Ils pointent du doigt notamment l’assouplissement des critères, selon lesquels la libération conditionnelle est accordée. Sachez que le ministère a abaissé de 5 points le taux de purge de peine le mois dernier, une mesure qui permet à Lee Jae-yong de faire l’objet d’un examen d’éligibilité à cette clémence, même si le taux en question n’est que de 60 %.
Or, seuls 0,98 % des 24 000 détenus qui en ont bénéficié ces trois dernières années ont purgé moins de 70 % de leur peine. De quoi amener les associations civiles à élever leur voix. Certaines dénoncent une décision privilégiée et irresponsable, d’autres parlent d’une régression dans l’histoire et une injustice.