L'équipe du procureur indépendant Lee Hyun-joo chargée d’éclaircir les soupçons sur le naufrage du ferry Sewol a déclaré hier qu’elle n’avait trouvé aucun élément étayant la prétendue falsification des preuves.
Le groupe s’est penché sur une série de soupçons entourant cette tragédie survenue il y a sept ans, à la demande de la Commission d'investigation spéciale sur les catastrophes sociales.
Tout d'abord, le remplacement de l’enregistreur vidéo numérique, l’équivalent d’une « dashcam » pour les navires, avant sa récupération deux mois après l'incident, ne repose sur aucun fondement. Même son de cloche pour la falsification des données de vidéosurveillance. Et enfin, à propos de la réaction inappropriée de certains responsables du gouvernement après le drame, les enquêteurs n’ont identifié aucun abus du pouvoir ou négligence des agents.
Depuis mai dernier, l’équipe spéciale a mené des enquêtes durant trois mois en prolongeant une fois la durée des activités. Elle a perquisitionné dix établissements dont les archives présidentielles, la marine et la garde côtière, et interrogé 78 personnes concernées.
Le naufrage du Sewol a eu lieu en avril 2014 au large de Jindo sur la côte sud-ouest du pays. Il a fait 304 morts dont la majorité était des lycéens en voyage scolaire.