Alors que l’accueil des réfugiés afghans défraye la chronique, la nécessité d’améliorer le système d’autorisation de séjour humanitaire s’impose. Celle-ci est délivrée à ceux qui ne satisfont pas aux critères pour bénéficier du statut de réfugié, mais qui ont besoin d’être protégés. Cette proposition a été faite par le Centre de recherche et de formation sur les migrations (MRTC) dans un rapport publié aujourd’hui.

Le document montre que, l’an dernier, parmi 6 684 demandeurs d’asile, 155 ont obtenu le permis de séjour à des fins humanitaires tandis que 69 se sont vus reconnus comme réfugiés. A partir de 1994, l'année du début du recensement, jusqu’à juillet dernier, le nombre d’individus ayant obtenu un titre de séjour humanitaire était quasiment deux fois plus élevé que celui des délivrances du statut de réfugié, avec 2 409 contre 1 119.

Toujours selon la même source, fournir une aide alternative comme un permis de séjour humanitaire est une tendance mondiale et la réforme de ce système est donc de mise. En cause : les critères vagues qui risquent de poser problème lors de l’examen, et le fait que ce « permis » puisse servir d’excuse pour refuser l’accueil des demandeurs d’asile. Enfin, le titre de séjour humanitaire n’autorise pas l’activité économique et n’assure pas non plus une durée de séjour stable.

Dans la foulée, le MRTC plaide pour la mise en place d'un dispositif de protection temporaire, afin de se préparer à l'éventuel afflux massifs de migrants dans une situation d’urgence, tout en veillant à éviter l’usage abusif.