Dernier rebondissement dans le feuilleton judiciaire qui oppose les victimes sud-coréennes du travail forcé durant la colonisation à Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Les quatre plaignants, un travailleur survivant et les familles de trois autres victimes de l’exaction commise par le Japon en complicité avec ses entreprises pendant la Seconde guerre mondiale, ont retiré leur demande de saisir les bons de créance tirés par la société sud-coréenne LS Mtron à l’adresse de MHI.
Leur démarche visait à toucher, chacun, un dédommagement de 100 à 150 millions de wons, soit entre 72 000 et 110 000 euros, que la Cour suprême sud-coréenne a ordonné au parti défendant de verser en novembre 2018. Le groupe nippon ayant refusé d’exécuter ce verdict, les plaignants ont de nouveau saisi la justice qui s’est prononcée en août, en première instance, en faveur de ces derniers en leur permettant de confisquer les titres de créance en question.
Or, LS Mtron a contesté cette décision en affirmant que son fournisseur n’était pas MHI mais Mitsubishi Heavy Industries Engine Systems, et que par conséquent, il ne devait rien au conglomérat nippon. En reconnaissant le bien-fondé de cette allégation, les plaignants ont fini par déposer, hier au tribunal de Suwon, une lettre dans laquelle ils renoncent à saisir les titres en question.