Des opérations escargot ont été lancées hier soir par des microentrepreneurs en colère contre le gouvernement, qui continue à prolonger les mesures de distanciation sociale.
L’un des participants à cette mobilisation en voiture, qui s’est présenté comme un gérant de cybercafé, a exprimé son mécontentement. Selon lui, son commerce doit toujours baisser le rideau avant l’heure de fermeture ordinaire, et son préjudice s’élève à dix millions de wons (7 200 euros) toutes les deux semaines. Il a alors affirmé avoir perdu tout ce qu’il avait gagné et devoir désormais emprunter de l’argent.
Les manifestants ont demandé à l’exécutif de ne plus encadrer la jauge d’accueil ni l’horaire de fermeture de leurs établissements et de les écouter avant de mettre en place de nouvelles restrictions anti-COVID. Ils ont également souhaité participer eux aussi aux discussions de la commission chargée de la compensation des pertes des petits commerces concernés par ces consignes sanitaires.
Le co-président du comité d’urgence des autoentrepreneurs, Lee Chang-ho, a déploré l'insuffisance de l’indemnisation des pertes.
Les dernières opérations ont été organisées simultanément dans neuf villes, dont Séoul et Busan. Dans la capitale, un cortège de quelque 120 véhicules, selon la police, y a participé. Les organisateurs ont fait état d’environ 2 000 unités. La police considère cette action collective comme illicite, car elle intervient sous le niveau 4 de distanciation sociale, le degré le plus élevé actuellement en vigueur dans la région métropolitaine de Séoul. Des affrontements sont d'ailleurs survenus entre contestataires et policiers en plusieurs endroits.