Séoul ordonnera aux entreprises japonaises condamnées par le tribunal sud-coréen à indemniser les victimes coréennes du travail forcé perpétré sous l'occupation nippone, par le biais d'une contribution à une fondation locale créée pour ces victimes. C'est ce qu'a fait savoir Asahi Shimbun.
Selon le quotidien de l'archipel citant une source gouvernementale du pays du Matin clair, l’exécutif sud-coréen avait envisagé à l'origine de dédommager lui-même les victimes pour le compte de ces deux firmes japonaises, Mitsubishi Heavy Industries et Nippon Steel & Sumitomo Metal. Cependant, afin d’éviter une vive contestation de ses concitoyens, il en a décidé autrement. La fondation en question versera les dommages et intérêts aux familles concernées via une collecte de fonds.
Toujours selon le journal, Séoul a demandé aux deux entreprises de faire des « dons » à une fondation qui correspondent à la somme d'indemnisation. Le dédommagement via cette institution est d'autant plus plausible pour la Corée du Sud. La fondation en question a été créée en 2014 pour soutenir les victimes du travail forcé sous le joug colonial et leur famille, avec la participation du gouvernement sud-coréen. Elle devrait servir de pont pour entre les deux firmes nipponnes et les personnes lésées afin de régler ce contentieux historique.
Mais de son côté, le premier vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Jo Hyun-dong, s'est contenté de dire que rien n'était encore fixé concernant la modalité ou le délai des indemnisations.