La question du survol de Séoul par un drone nord-coréen occupe toujours le devant de l’actualité. Hier, l’armée sud-coréenne a reconnu que cet engin avait traversé la zone d’exclusion aérienne autour du Bureau présidentiel de Yongsan, au cœur de la capitale.
Plus tard dans la journée, le Service national du renseignement (NIS) est allé plus loin et a affirmé ne pas pouvoir exclure que ce petit appareil sans équipage ait alors filmé le siège présidentiel. Cette information a été relayée par le député Youn Kun-young du Minjoo, qui est membre de la commission compétente de l’Assemblée nationale. Celle-ci a auditionné hier le patron du NIS.
A en croire l’élu de la première force de l’opposition, le service secret a lui aussi confirmé que le drone était passé au-dessus du nord de la zone sensible en question, et a fait part de sa préoccupation à l’égard de l’éventualité qu’il ait filmé l’immeuble abritant les bureaux de Yoon Suk-yeol.
Cela dit, l’un de ses collègues du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, Yoo Sang-bum, a cherché à modérer les dires de Youn. Il a alors détaillé que le directeur du NIS avait simplement répondu ne pas pouvoir exclure une telle possibilité, évoquée par le député du Minjoo.
Le service national du renseignement a démenti l’information publiée par certains médias, selon laquelle le 26 décembre, un total de 12 drones, et non cinq, ont franchi la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées.
Et l’institution a par ailleurs indiqué que la Corée du Nord semblait disposer de quelque 500 drones de 20 types différents, dont un petit nombre d’engins kamikazes.