En tournée en Afrique, le Premier ministre japonais s’est exprimé au sujet de sa visite en Corée du Sud. Fumio Kishida a déclaré hier auprès des journalistes que Séoul et Tokyo sont en train de coordonner son déplacement pour les 7 et 8 mai prochains. Avant d’ajouter que si ce dernier a lieu, il permettra d’échanger de nouveau avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, non seulement sur les relations bilatérales mais aussi sur la situation géopolitique internationale et ce à cœur ouvert.
Les médias de l’archipel ont alors rapporté que ce voyage accélérera le réchauffement des relations bilatérales. Yoon et Kishida, rappelons-le, avaient tenu en mars dernier un sommet à Tokyo, au cours duquel ils s’étaient mis d’accord pour relancer la diplomatie dite de navette. La dernière visite d’un chef du gouvernement japonais au pays du Matin clair remonte à février 2018, lorsque Shinzo Abe était venu à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang. Donc, si Kishida s’envole pour la Corée du Sud, cela serait une première depuis cinq ans et trois mois pour un Premier ministre nippon.
Et les deux leaders se retrouveront de nouveau à Hiroshima qui accueille à partir du 19 mai le sommet du G7 où le numéro un sud-coréen a été invité.
Au cours de leurs entretiens, Yoon et Kishida devraient discuter de la coopération de sécurité bilatérale et trilatérale avec Washington pour faire face aux menaces de Pyongyang. Ils échangeront aussi leurs points de vue sur la sécurité économique, notamment sur le renforcement des chaînes d’approvisionnement des semi-conducteurs.
Ici, en Corée du Sud, des voix s’élèvent demandant au Premier ministre nippon de présenter les excuses officielles de Tokyo sur la période coloniale. Beaucoup lui reprochent de ne s’être toujours pas exprimé sincèrement à ce sujet.