John Bolton a estimé que la « Déclaration de Washington » n'était pas suffisante pour apaiser les craintes de la Corée du Sud et qu'il serait plus efficace de déployer des armes tactiques nucléaires dans la péninsule coréenne.
Dans une contribution au site américain d'information politique « The Hill » du 2 avril, l’ex-conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche a affirmé que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol avait pour priorité de faire face aux menaces nucléaires nord-coréennes grandissantes lors de son sommet avec son homologue américain Joe Biden. Cependant, selon lui, la déclaration, publiée à l'issue de ce dernier, était « malheureusement loin d'atteindre le niveau nécessaire ». Il a ensuite estimé que les mesures prudentes figurant dans la déclaration ne restreindront pas les efforts de Pyongyang visant à unifier la péninsule et que les tensions devraient quasi-certainement continuer de s'intensifier dans l’Asie du Nord-est.
Toujours d'après Bolton, l'opinion publique sud-coréenne considère que la dissuasion élargie des Etats-Unis n'est plus fiable pour contrer la menace nucléaire et balistique de la Corée du Nord ou de la Chine, ce qui a conduit à un soutien croissant en faveur d'un programme nucléaire indépendant. Avant d’ajouter que les mesures prises par le numéro un américain face à ces pressions, détaillées dans la déclaration en question, ne contribueraient guère à calmer les craintes de Séoul.
L’ancien conseiller a également souligné le nouvel engagement de Washington qui consiste à reprendre le déploiement régulier de ses sous-marins nucléaires autour de la péninsule coréenne, et ce pour la première fois en 40 ans. Dans la foulée, il a évoqué un redéploiement d'armes nucléaires tactiques pour une durée indéterminée, déclarant que ces armes seraient maintenues sous le contrôle exclusif des Etats-Unis et utiles pour soutenir immédiatement la défense des militaires américains présents sur place et de leurs camarades sud-coréens.