Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a averti hier que les taux directeurs risquaient de repartir à la hausse pour contrer l'inflation.
Jerome Powell a ainsi indiqué devant des élus de la Chambre des représentants que malgré un certain ralentissement de la hausse des prix constaté depuis le milieu de l'an dernier, l'inflation fait toujours pression et le chemin à parcourir reste long pour la ramener à 2 %.
Concernant le niveau d'austérité financière à mettre en place, le patron de la Fed a expliqué qu'il faudrait prendre en compte le durcissement cumulé de la politique monétaire, les décalages avec lesquels cette dernière affecte l'activité économique et l'inflation, ainsi que l'évolution économique et financière.
Powell a précisé que le gel des taux directeurs du 14 mai devait être interprété comme un « maintien », et non pas comme une « pause ». Avant d'ajouter que presque tous les membres du comité fédéral de marché ouvert (FOMC) anticipent de devoir relever les taux à deux reprises encore d'ici la fin de l'année. Effectivement, le comité a déjà estimé à 5,6 % le taux directeur médian pour fin 2023.
Le chef de la banque américaine a également évoqué « un rythme modéré » de la hausse des taux, rappelant que malgré le progrès de la consommation, le marché immobilier tout comme les investissements des entreprises restent peu dynamiques. Il a pourtant précisé que la réduction de l'inflation nécessitera probablement une période de croissance inférieure à la tendance tout comme le ralentissement du marché du travail.