Samsung Electronics pourrait être contraint de se plier aux restrictions imposées par la loi sur les marchés numériques (DMA) de l'Union européenne (UE).
La Commission européenne a annoncé mardi que sept grandes entreprises technologiques mondiales lui avaient notifié qu’elles répondaient aux critères pour être qualifiées de « gardiens » en vertu de la nouvelle réglementation numérique européenne. Sur la liste figurent, outre le géant sud-coréen, Apple, Amazon, et Alphabet, la maison-mère de Google, entre autres.
Entrée en vigueur en novembre 2022, la DMA vise à mettre fin à la domination des géants du numérique en les désignant comme « gatekeepers » et les obligeant à se conformer à une série d'obligations. Les plateformes numériques qui comptent plus de 45 millions d'utilisateurs par mois et dont la capitalisation boursière excède 75 milliards d’euros sont classées dans cette catégorie.
Pendant 40 jours, la Commission européenne doit examiner les rapports soumis par les sept entreprises et finalisera, au plus tard le 6 septembre, la liste des entités soumises aux obligations prévues par le DMA. Après un délai de six mois, les contrôles entreront en application en mars 2024.
S'il est désigné comme « gardien », Samsung Electronics ne pourra pas installer sur ses smartphones vendus en Europe des systèmes incitant les usagers à utiliser ses propres services. Il ne pourra pas non plus empêcher la suppression de ses applications installées sur ses appareils. En cas de non-respect, les amendes peuvent atteindre 10 % de son chiffre d'affaires annuel mondial, soit 30 000 milliards de wons, ou 21 milliards d'euros.