Le Japon devrait respecter l'engagement qu’il avait pris lors de l'inscription du patrimoine industriel de l'ère Meiji en 2015 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il s’agit de discuter avec les pays voisins et de relater correctement l'Histoire de son île de Hashima où des Coréens étaient forcés à travailler pendant l’occupation nipponne.
Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, cette décision a été adoptée hier lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial qui s'est tenue à Riyad en Arabie saoudite.
Cependant, les dernières mesures prises par Tokyo continuent de soulever des critiques. Selon certains, il déformerait toujours l'Histoire. D’une part, il a créé un centre dédié aux victimes du travail forcé dans sa capitale et non pas sur le site du patrimoine. D’autres part, les expositions présentées ne mettent pas en évidence la discrimination et les violations des droits de l'Homme à l'égard des Coréens.
Le comité a expliqué que, dans cette décision, il a pris en considération plusieurs mesures supplémentaires prises par l’archipel en réponse aux demandes formulées lors de la 44e session. Cependant il a ordonné au Japon de continuer à effectuer des travaux de recherche supplémentaires, de collecte et de vérification de données, y compris de nouveaux témoignages, et de poursuivre le dialogue avec les nations concernées, dont de facto le pays du Matin clair. Il lui a également exhorté de soumettre d'ici le 1er décembre 2024 des progrès concernant les dispositifs réclamés, afin que les organes consultatifs puissent les examiner.
Séoul, de son côté, a exprimé l'espoir que son voisin mette en application la décision de l’Unesco. Il a également déclaré qu'il prévoyait de poursuivre le dialogue avec Tokyo et le Secrétariat de l'Unesco sur ce dossier.