Suite à la décision hier de la Haute cour de Séoul de donner gain de cause aux anciennes femmes de réconfort qui avaient porté plainte contre le Japon, ce dernier proteste contre cette décision.
Le ministère nippon des Affaires étrangères a convoqué, le jour-même, l’ambassadeur sud-coréen Yun Duk-min afin d’exprimer son mécontentement. Ce verdict va, selon lui, à l’encontre du principe d’« immunité souveraine » du droit international coutumier, et l’a d’ailleurs qualifié de « très regrettable » et d’« inacceptable ».
Dans une déclaration publiée au nom de sa ministre Yoko Kamikawa, il indique que ce jugement viole non seulement le droit international, mais également les accords bilatéraux. Il a demandé donc à Séoul de prendre les mesures adéquates pour remédier à cette violation du droit international.
Jusqu’à présent, Tokyo avait adopté une stratégie d’ignorance des poursuites, soutenant qu’il n’avait aucune responsabilité légale envers les victimes de l’esclavage sexuel, et rejetant ainsi toute reconnaissance des procès en la matière. Pour l’Archipel, les questions relatives aux femmes de réconfort et au travail forcé sous l’occupation ont été résolues par le traité sud-coréano-japonais de 1965, et l’accord sur les femmes de réconfort entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays en 2015.