Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni hier afin de discuter de sa réponse au tir du satellite espion effectué mardi dernier par la Corée du Nord. Cependant, à l’issue de cette réunion, aucune décision concrète ou résultat tangible n’est à observer.
Au cours de ce rassemblement, le sous-secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA), Khaled Khiari, a martelé que les résolutions du Conseil de sécurité interdisaient catégoriquement à la Corée du Nord de procéder à tout type de lancement par le moyen de missiles balistiques. Il a également rappelé que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait d’ailleurs condamné le dernier tir nord-coréen utilisant les technologies de missiles balistiques.
Le haut responsable onusien a également souligné que Pyongyang avait certes, prévenu la Garde côtière du Japon (JCG) de son lancement, mais n'avait pas informé ni l'Organisation maritime internationale (OMI), ni l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), ni l'Union internationale des télécommunications (UIT). Il a ajouté que le régime nord-coréen avait ainsi fait encourir un véritable risque à l’aviation civile et au trafic maritime internationaux.
Dans sa prise de parole, l'ambassadeur sud-coréen auprès de l'ONU, Hwang Joon-kook, a déclaré que les provocations de la Corée du Nord ne relevaient maintenant plus de l’échelle régionale, mais globale. Il a également évoqué le fait que le royaume ermite fournissait des munitions à la Russie dans le cadre de sa guerre en Ukraine.
L'ambassadeur nord-coréen Kim Song a, de son côté, prétendu que son pays avait légitimement exercé sa souveraineté, déplorant que d'autres pays ne soient pas soumis à des restrictions sur les satellites.
Finalement, le Conseil de sécurité a échoué, à l’issue de sa réunion, à publier un communiqué ou à adopter une résolution condamnant la dernière provocation nord-coréenne. Cela est principalement dû, comme toujours, aux divergences entre ses membres permanents, la Chine et la Russie d'un côté, et les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux de l'autre.