La Corée du Nord a tenu une réunion de haut niveau avec la Chine hier à Pékin. Plus tôt, cette première avait tiré deux missiles balistiques dans la mer de l’Est.
Séoul, Washington et Tokyo les ont tous trois condamné. Pourtant, en parallèle, l’empire du Milieu, souhaite une fois de plus garder le silence afin de soutenir son traditionnel allié.
Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Pak Myong-ho, s'est en effet entretenu hier avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. Les deux hommes ont convenu de renforcer la coopération bilatérale. C'est la première fois qu’une rencontre de haut rang Pyongyang-Pékin est rendue publique depuis le début de la pandémie de COVID-19, il y a quatre ans.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, Wang s'est félicité de leur soutien et de leur confiance mutuels. Pak, quant à lui, a annoncé vouloir consolider l'amitié entre les deux pays, d'autant plus que cette année marque le 75e anniversaire de leurs relations diplomatiques.
Impossible, cependant, de vérifier si les deux diplomates ont évoqué ou non les tirs de missiles effectués quelques heures auparavant par Pyongyang. Toujours est-il que leur rapprochement a été exhibé le même jour, comme un message à faire passer.
L'empire du Milieu a même défendu le royaume ermite, via un communiqué du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Effectivement, Wang Wenbin y a annoncé que la dissuasion et la pression militaires n'arriveraient jamais à résoudre les problèmes, mais au contraire à aggraver les tensions.
Pékin affirme, comme le régime de Kim Jong-un, que les tensions pesant sur la péninsule sont les conséquences de la coopération sécuritaire entre Séoul, Washington et Tokyo. Ses médias officiels ont d'ailleurs publié, sans commentaire, le communiqué du Nord qualifiant la dissuasion élargie de « déclaration de conflit nucléaire ». La réunion d’hier pourrait ainsi suggérer que la Chine continuera de soutenir son voisin, et ce même en cas de provocations militaires récurrentes.