Washington a demandé à Séoul d’apporter son soutien à la protection du transport maritime en mer Rouge. Situé entre la péninsule Arabique et l'Afrique, cette zone est connue pour la fréquence de passage importante des navires marchands. 30 % du volume mondial de fret des porte-conteneurs et 15% du fret des vraquiers comme le pétrole et le gaz naturel passent, en effet, par cette zone.
Mais le conflit entre Israël et le Hamas perturbe la sécurité de la zone. Les rebelles Houthis du Yemen, qui défendent le Hamas, ont commencé à attaquer les bateaux qui empruntent cette mer. Ils ont annoncé cibler uniquement les navires en lien avec Israël. Pourtant, d’autres porte-conteneurs sont menacés.
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a alors appelé la communauté internationale à réagir. Lors d’une visioconférence avec les officiels d’une quarantaine de pays, dont la Corée du Sud et le Japon, il a demandé aux états de participer au maintien de la sécurité de cette route maritime. Les Etats-Unis ont notamment souligné la coopération des Forces maritimes combinées (CMF) qui mènent leur activité dans la mer près du Moyen-Orient et de l’Afrique.
En effet, l’unité Cheonghae de la Marine sud-coréenne appartient à la CMF et se charge actuellement de la lutte contre les pirates et de la protection des navires sud-coréens dans le golfe d’Aden. Or, Séoul a pris sa décision : il ne l’enverra pas, ou du moins pas tout de suite, en Mer rouge. Selon Yang Wook, chercheur de l'Institut d'études politiques d'Asan, il serait plus raisonnable de réorganiser la puissance militaire pour faire face aux offensives des rebelles yéménites.
Un responsable du ministère de la Défense a affirmé, lui, envisager plusieurs sortes de réactions. La première étant la condamnation diplomatique. L’Australie, quant à elle, a rejeté de facto la demande des Etats-Unis, et a indiqué que son soutien diplomatique était la seule chose qu’elle pouvait offrir.