Une victime du travail forcé imposé par le Japon du temps de la colonisation, est décédée, samedi dernier, à l'âge de 95 ans.
Originaire de Suncheon, dans la province de Jeolla du Sud, Kim Seong-joo avait été forcée de travailler dans une usine de construction d’avions de Mitsubishi Heavy Industries à Nagoya, en 1944. A l’âge de 14 ans, elle avait subi plusieurs épreuves, y compris la perte de son index gauche.
La défunte avait participé comme plaignante à un procès contre l’archipel, mais avait perdu devant la Cour suprême du Japon en novembre 2008. L’année suivante, le gouvernement japonais lui avait versé 99 yens, soit 61 centimes d’euro, comme indemnité de retrait de la pension de retraite.
Kim avait alors intenté une nouvelle action en dommages et intérêts contre la société nippone en Corée du Sud, et avait finalement gagné devant la Cour suprême le 29 novembre 2018. Cependant, Mitsubishi avait refusé de l’indemniser. Elle avait alors continué à lui exiger un dédommagement et des excuses, mais avait fini par accepter un plan d’indemnisation par un tiers, présenté par le gouvernement sud-coréen, en mai 2023. Sa soeur, Jung-joo, est aussi l’une des victimes du travail forcé sous l’occupation.