Le chef du commandement des États-Unis pour l’Indo-Pacifique a déclaré que la Corée du Nord ne maîtrise pas encore les technologies de rentrée atmosphérique nécessaires pour un missile balistique intercontinental (ICBM). Samuel Paparo a fait cette déclaration mardi, lors d’un forum à la Brookings Institution à Washington. Il a rappelé que l’ICBM lancé par Pyongyang en octobre avait atteint une altitude de plus de 7 000 km. Cette performance, selon lui, montre une capacité potentielle à atteindre l’ensemble du territoire continental américain.
Cependant, interrogé sur la maîtrise réelle des technologies de rentrée atmosphérique par la Corée du Nord, l’amiral a affirmé que ce n’était pas encore acquis. Il a toutefois ajouté que le pays intensifiait ses essais pour y parvenir.
Ces technologies sont essentielles pour permettre à une ogive de traverser l’atmosphère tout en résistant à des températures extrêmes. Sans cette capacité, une menace directe contre le territoire américain reste improbable.
Paparo a également averti que Pyongyang pourrait se procurer des technologies liées aux sous-marins et à la propulsion de missiles auprès de Moscou. Ce transfert de technologies pourrait être une contrepartie pour l’envoi d’armes nord-coréennes ou de soldats en Russie.