Comme chaque année depuis 2005, la « Troisième Commission » de l’Assemblée générale des Nations unies, chargée des droits humains, a adopté une résolution dénonçant des violations « systématiques et généralisées » des droits de l’Homme en Corée du Nord.
Adopté hier par consensus, sans vote, le texte rappelle qu’en janvier dernier, Pyongyang a abandonné l’idée d’une réunification avec Séoul. Dans la foulée, il fait état de l’inquiétude concernant l’impact négatif potentiel de cette décision sur la situation humanitaire, en particulier sur les réunions de familles séparées par la guerre de part et d’autre du 38e parallèle.
La résolution demande au régime de Kim Jong-un d’abroger toutes les pratiques et règles restreignant la liberté de conscience. Elle évoque alors les trois fameuses lois malfaisantes les concernant, dont celle sur le rejet de l'idéologie et de la culture réactionnaires.
C’est la première fois que la commission onusienne mentionne l’abandon de l’objectif d’une réunification des deux Corées et les trois législations en question dans une résolution sur les droits de l’Homme dans le nord de la péninsule.
Le document fustige également le financement du programme nucléaire du pays communiste par les violations des droits fondamentaux et les maltraitances, comme le travail forcé. Dans le même temps, il appelle au rapatriement immédiat des sud-Coréens et des Japonais enlevés et détenus par le Nord.
Le texte doit maintenant être entériné par l’Assemblée générale dans son ensemble le mois prochain.