Les trois procureurs spéciaux accélèrent leurs enquêtes respectives sur les multiples allégations visant l’ex-président destitué, Yoon Suk Yeol, et son épouse, Kim Keon-hee.
Aujourd’hui, l’équipe du procureur indépendant, Cho Eun-suk, doit perquisitionner 24 lieux, dont le siège du ministère de la Défense. Des opérations menées dans le cadre de ses investigations sur des soupçons d’incitation aux attaques nord-coréennes contre le Sud. L’ancien chef de l’Etat est suspecté d’avoir ordonné de faire voler des drones au-dessus de Pyongyang, en octobre dernier, afin de provoquer le régime de Kim Jong-un et de créer ensuite une situation permettant de justifier son imposition de la loi martiale, deux mois plus tard.
Pour sa part, l’équipe du procureur spécial, Min Joong-ki, qui orchestre les enquêtes sur des accusations contre l’ex-Première dame, fouille notamment le bureau du ministre de l’Aménagement du territoire, situé dans la ville de Sejong au cendre du pays. Deux sociétés ayant mené des études de faisabilité pour la construction d’une autoroute reliant Séoul à Yangpyong, situé à environ 60 km de la capitale, sont également visées.
Ce projet de longue date a soudainement été annulé en juillet 2023 après une vive polémique, deux mois plus tôt, autour du déplacement prévu du terminus initial de la route du canton de Yangseo à celui de Kangsang, où Kim et sa famille possèdent un vaste terrain. Un changement permettant de faire monter les prix de ce dernier. Le ministre de l’Aménagement du territoire de l’époque, Won Hee-ryong, et le député du PPP, Kim Sun-gyo, ancien maire de Yangpyong, y seraient impliqués.