Yoon Suk Yeol se présentera à l’audience prévue vendredi à 10h15 au Tribunal du district central de Séoul, qu’il a saisi hier pour lui demander de statuer sur la légitimité de sa détention.
L’ancien président a refusé trois convocations consécutives du procureur spécial, Cho Eun-suk, qui l’avait mis en détention le 10 juillet dans le cadre de ses investigations sur sa tentative d’imposition de la loi martiale en décembre. A chaque fois, il invoquait des problèmes de santé. Toutefois, les enquêteurs ne les considéraient pas comme étant aussi graves pour empêcher une comparution. Ils ont alors tenté d’amener de force le prévenu devant eux. En vain.
Dans ce contexte, Yoon a déposé une requête d’examen de la légalité de son emprisonnement. Mais beaucoup estiment que cette fois, il ne pourra pas réussir son pari, affirmant que les motifs de son incarcération ne semblent pas avoir changé. Pour rappel, l’ex-dirigeant avait été remis en liberté en mars, après avoir été incarcéré en janvier, à la suite de l’annulation de son arrestation par la justice, pour vice de procédure.
Par ailleurs, l’ancien chef de l'Etat a fait dévoiler une lettre écrite dans sa cellule et adressée à un universitaire américain d’origine coréenne, du nom de Morse Tan. Actuellement en déplacement à Séoul, celui-ci soutient les allégations portant sur des fraudes électorales en Corée du Sud, comme le font nombre de partisans de Yoon.