L’équipe du procureur spécial Cho Eun-suk a requis, hier, un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de la Justice, en poste au moment de l’imposition éphémère de la loi martiale par Yoon Suk Yeol, en décembre dernier. Elle soupçonne Park Sung-jae d’avoir notamment réuni de hauts responsables de son ministère, peu de temps après la proclamation de l’état d’exception, pour ordonner l’envoi de certains procureurs à une cellule d’enquêtes conjointes devant être mise en place en vertu de la loi martiale. Il en aurait également discuté avec le procureur général de l’époque, Shim Woo-jung, placé sous son autorité.
L’ancien garde des Sceaux est aussi suspecté d’avoir ordonné au Service correctionnel (KCS), dépendant de son ministère, de vérifier les capacités d’accueil des établissements pénitentiaires, et au Bureau d’Immigration de préparer à interdire des opposants de quitter le pays. L’intéressé nie la plupart de ces accusations.
Si le mandat est délivré par le tribunal, les investigations sur les soupçons pesant sur plusieurs autres anciens hauts responsables de l’administration Yoon, dont le patron du renseignement (NIS), Cho Tae-yong, pourront s’accélérer.
Par ailleurs, l’ex-chef de l’Etat destitué ne s’est pas présenté, aujourd’hui, à la deuxième audience de son procès sur les accusations d’entrave à l’exercice des fonctions publiques spéciales et d’abus de pouvoir le visant. Toujours derrière les barreaux, il a une nouvelle fois invoqué les problèmes de santé dans une justification écrite soumise au tribunal compétent. Yoon Suk Yeol avait toutefois assisté à la première séance ainsi qu’à l’audition de mise en liberté sous caution, toutes deux tenues le 26 septembre.