C’est demain que le gouvernement de Tokyo doit mettre en vigueur sa nouvelle disposition visant à retirer la Corée du Sud de sa « liste blanche » des partenaires commerciaux de confiance.

A deux jours de cette échéance, le président sud-coréen a fait un geste symbolique pour montrer sa détermination à préparer son pays au durcissement des restrictions commerciales par le Japon. Hier, il a déposé 50 millions de wons, ou 37 000 euros, dans un fonds de placement qui investit dans les entreprises qui fabriquent des matériaux, des pièces détachées ou des équipements.

Moon Jae-in s’est rendu en personne au guichet de la banque qui le propose. A cette occasion, il a souligné qu’il était très important de rehausser la compétitivité de ces industries. Et d’ajouter qu’il est urgent aussi de développer les technologies fondamentales et de diversifier les sources d’importation face aux représailles nippones.

Par ailleurs, la Cheongwadae prévoit que le gouvernement de Shinzo Abe pourra annoncer des mesures de rétorsion supplémentaires. Un de ses hauts responsables a rassuré que si tel était le cas, Séoul répliquerait lui aussi avec des contre-mesures déjà établies.

Dans ce contexte, le secrétaire général de Moon Jae-in s’est exprimé hier devant l’Assemblée nationale. Interrogé sur la décision de ne pas renouveler son accord général sur la sécurité des informations militaires, le GSOMIA, avec le pays du Soleil levant, Noh Young-min a répondu qu’il s’agissait d’un choix approprié fait après avoir pris en considération les intérêts nationaux.