L’affaire de la défection en groupe en Corée du Sud de 12 serveuses nord-coréennes refait surface. Un groupe d’enquête composé de juristes étrangers vient de dénoncer un enlèvement et la violation des droits humains.
Il est arrivé à une telle conclusion après avoir auditionné, samedi dernier à Pyongyang, sept de leurs anciennes collègues d’un restaurant nord-coréen en Chine. Celles-ci avaient pris la fuite, alors que les 12 jeunes femmes étaient parties en Corée du Sud. C’était en avril 2016.
D’après le témoignage des sept nord-Coréennes interrogées par les juristes, le gérant du restaurant leur avait demandé de le suivre, leur disant qu’il faut aller travailler dans un nouveau restaurant nord-coréen en Malaisie. Cependant, elles se sont évadées après avoir écouté en cachette la conversation téléphonique entre lui et un employé du service national du renseignement sud-coréen (NIS). Les 12 transfuges ne connaissaient donc pas leur destination exacte.
Le groupe d’enquête a affirmé que si elles avaient été emmenées au Sud contre leur gré, cela pourrait être considéré comme un crime. Et d’ajouter que leurs parents qui ne les ont pas revues pendant maintenant trois ans et quatre mois en souffrent beaucoup.
Les enquêteurs ont tenté d’interroger aussi les 12 femmes à Séoul, en vain. Ils rédigeront, d’ici la fin du mois, un rapport sur les résultats de leur travail pour le présenter au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.