L’impact de l’épidémie du nouveau coronavirus sur le marché de l’emploi s’est cristallisé. Selon les données de l’Institut national des statistiques (Kostat), la Corée du Sud comptait 26,56 millions de travailleurs en avril dernier, soit une chute de 476 000 en glissement annuel, un niveau jamais atteint depuis 21 ans et deux mois, soit le mois de février 1999, alors en pleine répercussion de la crise financière asiatique.
Le taux d’emploi des plus de 15 ans a reculé de 1,4 point par rapport à avril 2019 pour atteindre 59,4 %, qui représente aussi le niveau le plus bas depuis avril 2010.
La population active s’établit à 27,73 millions de personnes, enregistrant une régression de 550 000 sur un an. La population inactive, qui n’exerce pas de métier et qui n’a pas de volonté d’intégrer le marché du travail, a vu son nombre s’accroître de 831 000 pour s’élever à 16,99 millions. La hausse de ces deux chiffres est inédite depuis le changement, en juin 2000, de la méthode de calcul de ces statistiques.
Ce choc du marché du travail est attribuable à la consommation plombée face à la propagation du COVID-19. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a perdu le plus d’employés avec 212 000 et les secteurs de l’éducation et des ventes en gros et au détail ont vu le nombre de leurs personnels reculer respectivement de 130 000 et 123 000.
En revanche, les domaines de la santé et du bien-être social, et de l’agriculture et de la pêche ont accueilli plus d'employés : 77 000 et 73 000.