Le gouvernement a dévoilé aujourd'hui son programme stratégique pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Il se compose de trois axes : la décarbonisation de l'économie, la création d'un écosystème industriel à faible émission de carbone, et la conversion économique équitable.
Conformément au premier volet, pour réduire la dépendance au carbone de son économie, l'exécutif transformera les quatre plus gros secteurs émetteurs de carbone que sont la sidérurgie, la production de ciment, la pétrochimie et la raffinerie. Dans la sidérurgie, le charbon sera remplacé par l'électricité, alors qu'en raffinerie, une technique de récupération de carbone sera introduite.
La production d'électricité, dont le charbon représente aujourd'hui 40 %, sera dans sa majorité assurée par des énergies renouvelables, dont l'éolien en mer. Les voitures à hydrogène et électriques seront plébiscitées tout comme les voies ferrées urbaines et les navettes à conduite autonome.
Ensuite, pour créer une structure industrielle à faible émission de carbone, la priorité sera donnée aux filiales d’accumulateurs électroniques et aux bio-industries.
Quant au troisième volet sur la conversion équitable, il a pour objectif de protéger les industries, les régions et les travailleurs qui seront aliénés dans le processus de neutralité carbone. Par exemple, 250 000 salariés du secteur des composants automobiles seront soutenus dans leur reclassement en métiers prometteurs dont l'automobile de future génération.
Pour financer le programme neutralité carbone, un fonds sur le changement climatique sera créé et le système fiscal, restructuré. Le gouvernement va soumettre à l'Onu avant la fin de cette année ces stratégies clés qui seront arrêtées l'année prochaine.