Le chef de l’Etat a présidé, hier, la réunion du Conseil consultatif présidentiel en sciences et technologies (PACST), le plus haut organe de délibération du domaine. C'est une première en deux ans.
Moon Jae-in a tenu tout d’abord à remercier les professionnels concernés de leur passion grâce à laquelle le pays a pu surmonter les mesures punitives commerciales imposées par le Japon et déployer un système exemplaire de prévention et de contrôle sanitaires à la coréenne, baptisé K-prévention.
Ensuite, le président a annoncé que la Corée du Sud allait ouvrir, l’an prochain, une nouvelle ère où les milieux scientifiques et technologiques totalisent des investissements en recherche et développement (R&D) à hauteur de 100 000 milliards de wons, soit 74 milliards d’euros. D'après lui, il n’y a actuellement que quatre pays au monde qui investissent au-delà de ce seuil, à savoir les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne. Du coup, il a souligné l’impératif d’augmenter les fonds nécessaires pour le pays afin de figurer parmi les nations les plus avancées dans le secteur.
L’exécutif prévoit d’allouer pour 2021 un budget de 27 400 milliards de wons, l’équivalent de 20 milliards d’euros, au soutien à la R&D, soit le plus haut niveau historique. Et d’y attirer plus d’investisseurs privés par des déréglementations drastiques et des avantages fiscaux, entre autres.
Par ailleurs, le président Moon a invité les professionnels concernés à s’intéresser davantage aux domaines directement liées à la vie et à la sécurité de la population. Il s’agit du changement climatique, des maladies contagieuses, des particules fines, des plastiques usagés ainsi que des déchets en milieu maritime. Dans la foulée, il a fait état des stratégies minutieuses visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Enfin, Moon s’est attendu à ce que les PME et les jeunes pousses soient au cœur de l’innovation future.