La vente des actifs en Corée du Sud de l'entreprise japonaise Mitsubishi Heavy Industries est possible dès aujourd’hui, juridiquement parlant, le délai des procédures préalables à cette opération étant arrivé à son terme.
Le conglomérat nippon a été condamné, en 2018, par la Cour suprême sud-coréenne à indemniser quatre sud-Coréens de l’ordre de 100 à 150 millions de wons par personne, l’équivalent de 75 000 à 110 000 euros, pour les avoir forcés à travailler dans ses usines pendant la Seconde guerre mondiale. Un verdict rendu six ans après que ces victimes ont porté plainte contre le groupe pour demander un dédommagement.
Pourtant, jusqu’à présent, celui-ci n’a fait part d’aucune réaction à la sanction ni à l’ordre du tribunal compétent de saisir ses avoirs dans le pays. Ce silence a amené la Cour à avoir recours aux procédures en question, lui permettant d’ordonner cette fois leur vente, avec un délai fixé au 29 décembre à minuit.
Ces actifs concernés sont des brevets et des marques déposées appartenant à Mitsubishi. La justice promet d’entamer les procédures nécessaires pour les vendre.
D’après l’agence de presse Kyodo News et la télévision NHK, le géant nippon a annoncé qu’il demanderait un « pourvoi immédiat » contre cette décision. Une nouvelle friction diplomatique entre les deux pays voisins s’annonce.