Le Minjoo cherche à faire progresser son initiative visant à inciter les grands « gagnants » de la crise du COVID-19 à partager leurs profits avec les perdants.
Le patron de cette formation présidentielle en a présenté le principe clé : le secteur privé y participe sur la base du volontariat, et le parti comme le gouvernement n’y interviennent pas directement pour se contenter de jouer un rôle de soutien fiscal ou financier.
Sur la forme, cela ressemble au mécanisme de partage des bénéfices, déjà mis en œuvre, entre les conglomérats et les PME, ou encore à la réduction de loyers accordée par les bailleurs à leurs locataires durement touchés par l’épidémie.
Les gagnants en question sont principalement les géants de l’internet, du jeu vidéo ou du commerce électronique. Les modalités du partage de leurs gains seront bientôt concrétisées. Il pourra s’agir par exemple d’amener les grands groupes à créer un fonds destiné à générer du travail pour les petites et moyennes entreprises ou les classes mises à mal par le coronavirus.
Pourtant, cette formule est fustigée par l’opposition, conservatrice comme progressiste. Le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) a dénoncé une mesure en vue de presser les entreprises ayant tiré leur épingle du jeu en pleine pandémie de payer des impôts illégaux sur les sociétés.
De son côté, le Parti de la Justice doute de la spontanéité des firmes gagnantes. Du coup, ce petit mouvement progressiste continue de réclamer la hausse des impôts sur les très hauts revenus et les grands groupes.