L’ultime verdict contre la présidente de la République destituée Park Geun-hye est tombé en fin de matinée. La Cour suprême a confirmé la sentence du deuxième procès en appel.
La Haute cour de Séoul l’avait condamnée, en juillet dernier, à 20 ans de prison ferme et une amende de 21,5 milliards de wons, un peu plus de 16 millions d’euros, pour différentes charges liées à l’affaire Choi Soon-sil, ou « Choi Gate », du nom de sa confidente intime, et à la réception de pots-de-vin de la part du Service national du renseignement (NIS). Ainsi, le procès intenté trois ans et neuf mois après la destitution de Park est arrivé à son terme.
Comme l’ex-chef de l’Etat avait déjà été condamnée, il y a trois ans, à deux ans d'emprisonnement pour intervention dans l’investiture aux élections législatives des candidats du Saenuri, l’ancien nom du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) au pouvoir à l’époque, elle doit purger en tout 22 années derrière les barreaux pour des faits qu’elle a commis pendant son mandat présidentiel (2013-2017).
Pour rappel, la cour d’appel avait initialement condamné la prédécesseure de Moon Jae-in à 30 ans de prison, à savoir 25 ans dans le cadre du procès du « Choi Gate » et cinq ans pour la réception de pots-de-vin du NIS. Cependant, la plus haute instance juridique a ordonné de refaire les procès pour des motifs juridiques.
Par conséquent, la Haute cour de Séoul a décidé de réunir les deux affaires en un seul et même procès avant de prononcer une peine réduite par rapport à son verdict précédent. En particulier, le tribunal avait jugé la prévenue non coupable concernant le fait qu’elle ait pu forcer des entreprises à servir ses intérêts privés et l’élaboration d’une « liste blanche » des artistes favorables au gouvernement de l’époque. En protestation contre la « légèreté de la peine », le Parquet avait de nouveau saisi la Cour suprême il y a six mois.
A son tour, le président Moon Jae-in devrait se pencher sur la possibilité d’accorder la grâce à l’ex-locataire de la Cheongwadae, une idée évoquée en début d’année par le patron du Minjoo Lee Nak-yon, alors que le bureau présidentiel a évité de se prononcer sur cette éventualité en considérant inapproprié de le faire avant que la Cour suprême ne rende son verdict.