Le gouvernement sud-coréen redouble d’efforts pour se procurer de la solution aqueuse d'urée pour faire face à la pénurie. Cette dernière est essentielle pour réduire les émissions d’oxyde d'azote des automobiles diesel. Cette semaine, 27 000 litres seront importés d’urgence d’Australie contre 20 000 litres prévus initialement.
Pour assurer un approvisionnement rapide dans tout le pays, des avions de transport militaire seront mobilisés et la procédure de dédouanement de cette solution importée destinée aux véhicules sera considérablement réduite de trois à cinq jours.
La semaine prochaine, 200 tonnes d'urée seront également acheminés du Vietnam. L’exécutif est également en discussion avec d’autres pays pour en acheter 10 000 tonnes. Afin d’assurer la stabilité des prix à l’importation, les droits de douane qui s’établissent actuellement entre 5 et 6,5 % seront supprimés.
La solution la plus réaliste reste toutefois la normalisation de sa transaction avec la Chine. Séoul a l’intention de demander à Pékin de reprendre les exportations suspendues.
Dans l’immédiat, comme la situation est urgente, les autorités envisagent aussi de transformer un produit à usage industriel en une solution utilisable pour les automobiles. La décision sera prise avant la mi-novembre après un examen de sécurité.
Par ailleurs, les véhicules essentiels comme les camions pompiers disposent d’une réserve de trois mois et n'auront donc pas de problème pour circuler.
A propos des dispositifs sur le long terme, le gouvernement prévoit de mettre en place des installations de production dans le pays, et de passer en revue les chaînes d'approvisionnement d'autres produits fortement dépendants des importations pour éviter toute crise similaire à l’avenir.
A partir d'aujourd'hui, l’accaparement de ce fluide d’échappement diesel est interdit et sera contrôlé par une équipe de surveillance gouvernementale.