Quelque 200 pays ont adopté samedi dernier le Pacte de Glasgow pour le climat en clôture de la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26). L’accord consiste principalement à réduire progressivement la production d’énergie au charbon.
Les Etats participants se sont engagés à limiter l'augmentation de la température à 1,5°C et à faire un état des lieux de l’accomplissement de cet objectif l’an prochain. Les pays développés doubleront également les fonds pour l'adaptation au réchauffement climatique par rapport au niveau de 2019.
Cet accord devrait avoir d’énormes conséquences sur l’économie sud-coréenne. Notamment pour la sidérurgie qui est l’industrie la plus polluante du pays et qui pèse 30 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone de tous les secteurs avec 117 millions de tonnes par an. Une technologie qui utilise comme combustible l’hydrogène à la place du charbon est en développement, mais elle ne pourra être appliquée avant 2050.
La pétrochimie et le ciment qui se classent aux deuxième et troisième places en matière de contribution au changement climatique cherchent également à rendre leurs processus de production plus verts, mais il faudra, là-aussi, attendre une vingtaine d’année pour que les effets soient palpables.
La Corée du Sud a déclaré vouloir baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2018. Mais cet engagement fait craindre des conséquences désastreuses sur l’industrie chimique lourde basée principalement sur le charbon, voire sur toute l’économie du pays.
Les experts préconisent donc de donner la priorité au développement de techniques permettant de réduire les émissions de carbone et de renforcer les capacités des entreprises à mieux s’adapter à ce nouvel environnement. Un autre défi à relever sera de réorganiser la structure industrielle du pays dépendant fortement de la chimie lourde.