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La Corée du Sud va construire des chemins de fer souterrains

Write: 2024-01-03 14:41:57

Thumbnail : KBS News

Les voies ferrées en plein air, qui traversent les centres-villes, causent de nombreux problèmes : séparation d’espaces de vies, nuisances sonores et tremblements. Alors, à l’approche des législatives, prévues en avril, la majorité et l’opposition accélèrent leurs démarches pour les remplacer par des chemins de fer souterrains.

Le sentier forestier de la ligne Gyeongui, aussi appelé « Yeontral Park », s’étend longuement entre des immeubles à Séoul. Cet espace était autrefois occupé par une voie ferrée dédiée au transport de marchandises. Celle-ci a été reconstruite, mais cette fois-ci sous terre, concédant son ancien emplacement à ce parc de 6 km de long. Kim Hyun-tak, un riverain du quartier, a témoigné au micro de la KBS qu’il s’y promenait souvent et se sentait bien grâce à sa vue magnifique.

Les villes, qui manquent d’espace, insistent depuis déjà une dizaine d’années sur la nécessité de construire les chemins de fer en sous-sol. La gare de Séoul, par exemple, comporte neuf quais, 27 voies ferrées et s’étend sur 400 m d’est en ouest. Encore dans la capitale, dans le quartier de Garwol, les piétons et les conducteurs doivent passer par une voie souterraine pour aller d’un côté à l’autre de la rue.

Hong Seong-won, un habitant du quartier de Cheongpa, a déclaré que des châssis de fenêtres sont souvent très sales. La cause : les émanations de poussières des trains. Il rajoute aussi qu’à chaque passage ferroviaire, il sent la terre trembler sous ses pieds.

Mais ce projet, a-t-il toujours été considéré comme l’une des promesses électorales redondantes ? Chaque candidat s’engageait à le mettre en œuvre, mais il finissait toujours par être repoussé en raison de ses énormes coûts de construction. L’année dernière, il a une fois de plus émergé lors de la présidentielle et, cette année, la majorité et l’opposition se sont mobilisées. Elles ont récemment établi une loi spéciale et l’ont adopté au sein d’une commission permanente.

Cette loi consiste à lancer des travaux souterrains et des projets de développement immobilier au sol en collaboration avec le secteur privé. Ce projet concernera de grandes villes, notamment Séoul, Busan, Daejeon et Daegu. Le coût estimé est de 45 000 milliards de wons au maximum, l’équivalent de 31,4 milliards d’euros.

Il reste toutefois plusieurs problèmes à régler. Ko Joon-ho, professeur de l’école supérieure des études urbaines à l’université Hanyang, a indiqué qu’il faudra trouver un équilibre entre les espaces publics, résidentiels et commerciaux lors des travaux. Park Heung-soo, membre spécialisé en chemins de fer à l’institut des politiques publiques pour la population (PPIP), a affirmé, de son côté, que l’attention devrait se porter sur des questions urgentes.

Le ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports créera une équipe de développement suite à l’adoption de la loi au Parlement. Il prévoit notamment de dresser un plan national au premier semestre mais l’on peut d’ores et déjà annoncer qu’il faudra au moins quinze ans pour arriver à la fin des travaux. Reste à savoir si ces derniers pourront donner un nouveau souffle aux villes ou resteront un simple projet de développement immobilier.

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