Dans le port de Rajin en Corée du Nord, soupçonné par la Maison blanche de servir de lieu de trafic d’armes entre Pyongyang et Moscou, de nouvelles opérations suspicieuses ont été identifiées via satellite.

Le 21 octobre, des piles de conteneurs s’y sont accumulées. Deux jours plus tard, ils ont été transférés sur un grand navire long de 125m. Le 19 du même mois, un bateau de même envergure avait déjà été chargé de plusieurs conteneurs avant de quitter le port le lendemain. Des mouvements similaires ont également été constatés le 7 et le 11.

Avant cela, les Etats-Unis ont annoncé que le pays communiste avait envoyé 1 000 conteneurs d’armes et de munitions à la Russie au cours des semaines précédentes, en s’appuyant sur des photos satellite du port prises les 7 et 8 septembre.

Ce mois-ci, au moins quatre opérations de transport maritime ont donc été menées. Il est toutefois difficile d’affirmer que ces mouvements sont tous liés à des transactions d’armes, mais l’inquiétude grandit d’autant qu’ils ont tous eu lieu à l’endroit pointé du doigt par Washington.

Selon Hong Min, chercheur principal de l'Institut coréen pour l'unification nationale (KINU), le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déjà visité des usines d’armement à deux reprises afin de vérifier le système de production en masse avant le sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine. Depuis, le régime nord-coréen semble fournir régulièrement des armes à son allié.

De plus, les trains de marchandises se sont aussi multipliés sur les chemins de fer qui relient les deux pays. Néanmoins, Pyongyang et Moscou balayent tout soupçon en affirmant qu'il s'agit seulement de revendications de la part de Washington.