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Histoire

Baekbom Kim Gu, père fondateur de la Corée

2010-07-02

« Mon vœu le plus cher est de réaliser l’indépendance de la Corée »
L’histoire moderne coréenne se caractérise essentiellement par une période de turbulences et d’incertitude. Au cours de l’histoire coréenne, de nombreux individus ont, de leur plein gré, sacrifié leur vie pour la paix sur la péninsule. Parmi ces individus, figure Kim Gu, l’un des nationalistes les plus respectés ayant lutté pour la paix et l’indépendance de la Corée. Dans son œuvre autobiographique intitulée « Baekbomilji », c’est-à-dire « le Journal de Baekbom », Kim Gu écrit ceci :
Si Dieu me demandait mon vœu le plus cher, je répondrais sans hésiter, « l’indépendance de la Corée ».
S’il me demandait ce que serait mon deuxième vœu, je répondrais pareillement « l’indépendance de mon pays ».
S’il me demandait ce que serait mon troisième vœu, je répondrais d’une voix plus forte « mon vœu est de réaliser l’indépendance de mon pays, la Corée ».


Animé par ce vœu, Kim a consacré sa vie à l’établissement de la paix sur la péninsule coréenne.


De Chang-ahm à Baekbom
Kim Gu est né en 1876 à Haeju, dans la province de Hwanghae du Sud, actuellement en Corée du Nord. A sa naissance, il reçut le nom de Kim Chang-ahm. A l’âge de 9 ans, il commença l’étude des textes classiques chinois. A 17 ans, il s’est présenté à l’examen national le plus élevé de l’époque de Joseon, mais a échoué. A cette époque, la corruption était endémique ; il était commun de payer une certaine somme d’argent pour bénéficier, en échange, de l’attribution d’un poste au sein du gouvernement. Affecté par cette injustice, Chang-ahm s’est alors tourné, en 1877, vers le mouvement religieux « Donghak », ce qui signifie littéralement « l’apprentissage oriental ». En 1896, Kim Gu a tué un Japonais déguisé en Coréen, convaincu que sa victime était impliquée dans le meurtre de l’Impératrice Myeongseong, l’épouse de l’Empereur Gojong. Kim a été condamné à mort pour son crime, mais son exécution a finalement été suspendue par ordre de l’Empereur.
En 1911, Kim, qui faisait alors partie d’un groupe de militants coréens pour l’indépendance, a participé au complot visant à assassiner le gouverneur général japonais Masatake Terauchi. Il a été emprisonné à trois reprises, et c’est au cours de l’un de ses séjours en prison qu’il a pris le nom de « Baekbom Kim Gu ». En choisissant le nom de plume « Baekbom », signifiant littéralement « personne ordinaire », Kim manifestait son désir que tous les Coréens soient aussi patriotes et nationalistes que lui-même.

Kim Gu, leader du mouvement d’indépendance coréen
Après avoir été libéré de prison, Kim Gu a participé aux manifestations indépendantistes du 1er mars 1919. Il s’est exilé à Shanghai en Chine, où il a rejoint le gouvernement provisoire de Corée. Kim Gu a été nommé au poste de ministre de la Police puis élu président du gouvernement provisoire.
En 1931, lorsque l’armée japonaise a envahi la Mandchourie, Kim a su utiliser ses talents de leader et a continué à œuvrer pour la promotion de l’indépendance coréenne partout dans le pays. Il a aussi formé le « Corps patriotique coréen », dont la mission était de travailler dans le sens de la résistance à l’ennemi japonais. Ce groupe comptait dans ses rangs des individus comme Lee Bong-chang et Yoon Bong-gil. Kim a aussi contribué à l’établissement de ladite « Armée coréenne de libération ». Le 9 décembre 1941, il a déclaré la guerre au Japon. Il a donné l’ordre aux parachutistes de l’Armée de libération d’avancer sur le territoire coréen en 1945, mais finalement la guerre a pris fin plus tôt que prévu avec l’abdication japonaise. En 1949, Kim a été assassiné par Ahn Doo-hee.
La rédaction de son autobiographie, le « Baekbomilji », se sera étalée sur 20 ans. Kim en a écrit la préface en 1929 à Shanghai, et le livre a finalement été publié en 1947. Cette source écrite sur sa vie a, depuis, inspiré et motivé des millions de Coréens. Dans ce texte, Kim assure avoir fait ce que n’importe quel autre Coréen aurait fait et insiste sur l’importance de transmettre l’esprit de patriotisme et de nationalisme aux jeunes générations.

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