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Histoire

Yi I, lettré éminent de la dynastie Joseon

2011-07-28

<b>Yi I</b>, lettré éminent de la dynastie Joseon
Icône de la bureaucratie confucéenne

Si le roi était le centre de Joseon, la dynastie était administrée par une bureaucratie de lettrés formés aux classiques confucianistes. Appelés « seonbi », ces savants s’adonnaient à l’étude en exécutant des fonctions administratives et politiques au gouvernement. L’un des « seonbi » les plus estimés était Yi I, dit « Yulgok », qui était considéré comme l’un des deux érudits les plus importants de Joseon avec « Toegye » Yi Hwang. Alors que ce dernier se retira du monde pour ouvrir une académie privée confucéenne, Yi I choisit de pratiquer les valeurs du confucianisme dans sa vie politique.

Enfant prodige

Yi I est né le 26 décembre 1536 à Gangneung, dans la province de Gangwon, dans la maison de ses grands-parents maternels. Sa mère, Shin Saimdang, est aussi une femme de lettres et une artiste brillante. Dès sa plus tendre enfance, Yi était connu comme un enfant prodige, qui émerveillait tout son entourage par son intelligence. Il n’avait que 13 ans quand il passa son premier concours de fonctionnaires avec succès. Cependant, trop jeune encore pour effectuer des fonctions administratives, il décida de ne pas commencer sa carrière tout de suite.

Après avoir perdu sa mère à 16 ans, Yi se retira sur le mont Geumgang pour étudier le bouddhisme, or, ce fut grâce aux « Entretiens de Confucius » qu’il obtint l’éveil à l’âge de 20 ans. L’incertitude et l’errance intellectuelles de cette période lui permirent de faire mûrir ses pensées. À 23 ans, il alla voir Yi Hwang qui avait 58 ans. Le débat avec ce grand confucianiste l’aida à définir les objectifs de sa vie. Après des années d’égarement, Yi I prit enfin la décision de se lancer dans la politique et passa le concours pour hauts fonctionnaires auquel il arriva premier. En fait, il termina premier à huit épreuves.

Un pays ne peut exister sans peuple

À 29 ans, Yi fut nommé à son premier poste public. Il accumula des expériences politiques en occupant successivement plusieurs postes clés. À 40 ans seulement, il émergea comme un des décideurs les plus influents du gouvernement. Conscient de sa responsabilité pour la vie du peuple en tant qu’homme d’État, il voulait absolument provoquer un changement à Joseon.

Le 16ème siècle fut pour la dynastie Joseon une période de confusion et d’agitation : la classe dirigeante corrompue causa le chaos politique, la crise économique et de graves problèmes sociaux. Yi présenta au roi Seonjo un plan de réformes, qui plaidait pour une refonte institutionnelle. Il insista sur la nécessité de réformer l’État comme si l’on rénovait une vieille maison, pour être en phase avec l’évolution du temps.

Dans son écrit « Seonghakjipyo » publié en 1575, il continua à exhorter ses lecteurs à entreprendre la réforme et proposa de recruter cent mille soldats. Il était persuadé que Joseon rencontrerait de sérieuses difficultés dans dix ans si le pays ne renforçait pas sa puissance militaire. Mais les responsables gouvernementaux et les nobles, divisés en deux parties, firent la sourde oreille à ses avertissements.

Écœuré par le monde politique, Yi retourna dans sa ville natale en 1583, à l’âge de 48 ans, après 20 ans de carrière. Malheureusement, il s’éteignit l’année suivante. Le roi, profondément attristé par la disparition de son conseiller, lui donna le nom de « Munseong » pour honorer ses contributions à l’État.

Les arguments pragmatiques et réalistes de Yi I firent avancer le néo-confucianisme dans le pays et naître des milices populaires contre les envahisseurs étrangers à la fin de l’époque Joseon. Ses pensées continuent de nous guider aujourd’hui encore.

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