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Culture

Table de l’archipel de Jodo (II)

2015-03-31

Séoul au jour le jour

Comme la semaine dernière, « Saveur du terroir » repart à Jodo, un groupe d’îlots de la province de Jeolla du Sud, dans le sud-ouest de la péninsule coréenne. Il s’agit d’une zone faisant partie de Dadohae, un des sites à ne pas manquer pour apprécier de magnifiques paysages du pays du Matin clair.



A Okdo, la plupart des habitants vivent de la culture des algues brunes appelées « tot ». En effet, ici, tout le monde travaille ensemble en formant une association puis partage le revenu. Les « tot » revêtent une couleur verte une fois légèrement blanchis dans l’eau. On les mélange avec des pousses de soja également blanchies puis on assaisonne le tout avec de la pâte de soja fermenté « doenjang », de l’ail écrasé et du jus de prune « maesil » afin d’obtenir le plat d’accompagnement « totnamul ». L’astuce ici, c’est que l’on y ajoute le bouillon utilisé pour blanchir les pousses de soja. On en prépare également la galette « totjeon ». Riche en éléments nutritifs dont le calcium, le magnésium, l’iode et le fer… le tot est de plus en plus apprécié.
Quant aux « geontot », les tot séchés, qui sont cueillis entre mai et juin puis séchés soigneusement sous le soleil, ils sont d’une qualité remarquable grâce aux vagues particulièrement intenses et fréquentes. Très recherchés au Japon, où ils s’achètent à un prix élevé, ils sont entièrement exportés.

Les mousses collées aux rochers du bord de la mer qu’on appelle « bawiot » ou « dogot » sont arrachées en général avec la coquille des oreilles de mer. Que prépare-t-on avec ces dogot ? Tout d’abord on prend son temps pour les laver avec soin afin de supprimer le sel et le sable. Ensuite on les cuit longuement en ajoutant de l’eau. On n’a qu’à les filtrer avant de les laisser refroidir durant une journée. Cela devient une sorte de gelée bien ferme sous la dent baptisée « dogotmuk ». Lorsqu’on cueille des « dogot », on n’oublie pas de ramasser des coquillages « baemal ». On en prépare le fameux « doenjangguk », la soupe à base de pâte de soja fermenté. Vous aurez certainement remarqué depuis la semaine dernière, on utilise encore une fois la laminaire pour préparer le bouillon. Ensuite on n’a qu’à y diluer le doenjang, avant d’y tremper les baemal.



Déplaçons-nous à Dokgeodo, un petit îlot situé à l’est de l’île centrale de Jodo. On y compte seulement dix foyers, qui vivent de la culture des algues « miyeok ». Lorsqu’on parle de miyeok au pays du Matin clair, on évoque cette région en premier lieu car ses « dolmiyeok » sont appréciés pour leur qualité. Avec des miyeok naturels cueillis l’été, puis bien séchés tout au long de l’hiver, on n’oublie pas de préparer le « miyeok muchim » à base d’un assaisonnement aigre- doux qui permet de redonner de l’appétit en ce début de printemps.
Sur les rochers au bord de la mer, on trouve divers fruits de mer parmi lesquels le « damchi », une sorte de moule. Avec les chairs de damchi, on prépare une soupe au riz « damchijuk ». Quant au « baemalgimguk », la soupe à base de coquillages baemal ainsi que d’algues « gim », et à « baemalbaechujeon », la galette de feuilles de chou et de baemal, ils constituent des délices de cette saison que les habitants nous conseillent de déguster.

Avez-vous apprécié notre visite dans l’archipel de Jodo ?
Si vous souhaitez admirer un beau paysage naturel et déguster de bons plats à base de fruits de mer, il faut absolument y faire une petite visite !

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