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Culture

Gim (II)

2015-05-12

Séoul au jour le jour

Lors de la toute première exposition universelle de Londres en 1851, un produit bizarre d’origine asiatique a attiré l’attention de tout le monde. Les spectateurs se demandaient comment on pouvait écrire sur une telle feuille grossière et toute noire. En effet, il ne s’agissait pas de papier à lettre comme ils l’imaginaient mais de feuilles d’algue séchée « gim ». Comme la semaine dernière, « Saveur du terroir » vous invite à déguster divers plats préparés à base de gim.



En général, lorsque l’on parle de gim, on a en tête l’image des algues séchées que l’on mange avec du riz enroulé dedans. Mais pour les gourmands et les gourmets, ce sont des algues fraîches qui viennent d’être cueillies « mulgim » qui sont de meilleur goût et de meilleure qualité.
A Haenam dans la province de Jeolla du Sud, il y a le plus grand marché d’échanges de mulgim du pays dans le port d’Eoranjin. Ainsi tous les matins, on observe entre 50 et 60 bateaux remplis de mulgim qui s’y rassemblent. Ces algues crues deviennent bien sûr un ingrédient important du plat léger qu’ils préparent pour assouvir la faim. Le « mulgim ramyeon » en est un exemple. Si on ajoute des mulgim dans les nouilles instantanées, on peut apprécier non seulement la soupe bien profonde mais aussi les nouilles et les algues qui sont agréables à mâcher.



A cinq minutes en bateau du port d’Eoranjin, se trouve une île appelée Eobuldo. La plupart des habitants d’ici qui vivent de la pêche et de la culture des gims ne manquent pas de cueillir les « dolgim », les gims naturels qui poussent sur les rochers, afin d’en préparer leurs repas. Ces dolgim qui sont en général très durs et épais par rapport aux gims de culture sont souvent ajoutés au riz cuit à la vapeur afin de rendre le bap parfumé de la fraîcheur maritime.
Quant aux mulgims, ils sont beaucoup plus utilisés. Tout d’abord, en les mélangeant avec des huîtres et divers légumes on prépare les galettes « mulgimbuchimgae » qui sont considérées comme bénéfiques pour un bon régime alimentaire. Le « mulgimjeonbokhoemuchim » est aussi un plat d’une saveur aigre-douce que tout le monde apprécie. On coupe les chairs des oreilles de mer en petits morceaux et on ajoute des mulgim avec d’autres légumes, avant d’assaisonner le tout avec du vinaigre et du jus de prune. Le lendemain d’une soirée arrosée, les habitants ne manquent pas de préparer le « mulgimguk », un ragoût épicé à base de kimchi, le chou fermenté, et des mulgim.



Pour les cultivateurs de gim qui mènent le travail de séchage manuel de manière traditionnelle, on n’oublie pas de préparer des en-cas simples comme le « gimbap » et le « gimguk » à base de ces algues fraîches. Pour le premier, on n’a qu’à enrouler du riz cuit à la vapeur avec une feuille de gim, et pour le dernier, il suffit de tremper des gims dans de l’eau minérale.
Après une longue journée de travail, on prépare le « mulgimgulbap », le riz cuit à la vapeur en ajoutant des mulgims et des huîtres dedans. Rempli de vitamines et de protéines, sans accompagné d’autres mets, ce bap, à lui seul, contribue à redonner de l’énergie. Quant au « gimtwigim », il s’agit de la friture de gim que les enfants apprécient particulièrement.

Avez-vous déjà dégusté des gims ? Nous vous conseillons de les manger régulièrement parce qu’ils contiennent beaucoup d’éléments nutritifs pour faire face aux maladies cardiovasculaires et renforcer les os !

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