Aller au menu Aller à la page
Go Top

A la loupe

OIT : trois conventions fondamentales entrées en vigueur en Corée du Sud

2022-04-23

Journal

ⓒYONHAP News

En Corée du Sud, trois conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sont entrées en vigueur mercredi.


L’OIT a qualifié de « fondamentales » huit traités qui abordent les questions essentielles énoncées dans la « Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail et son suivi » de 1998. La Corée du Sud, devenue membre de cette agence spécialisée de l’Onu en décembre 1991, a ratifié seulement quatre de ces huit conventions-clés jusqu’en 2021, à savoir la convention n° 100 sur l’égalité de rémunération, la n° 111 concernant la discrimination en matière d’emploi et de profession, la n° 138 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi ainsi que celle n° 182 sur l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants. Le mois suivant, elle a terminé ses préparatifs de ratification pour trois des quatre autres conventions, à savoir la convention n° 29 sur le travail forcé, la n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ainsi que celle n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.


Avant l’application de ces trois textes supplémentaires, Séoul a révisé ses lois concernées et celles-ci sont entrées en vigueur en juillet dernier. En principe, il ne devrait donc pas connaître de grand changement. Mais certains pointent du doigt la divergence entre quelques clauses de lois nationales et les conventions récemment ratifiées de l’OIT, qui risque d’être une source de conflits. Par exemple, la loi sud-coréenne interdit tout syndicat auquel ont adhéré des personnes qui ne sont pas des travailleurs, tandis que l’OIT estime que les syndicats peuvent définir, de façon autonome, les conditions d’éligibilité pour l’affiliation. Sans oublier la clause nationale qui ne reconnaît pas tous les syndicats ayant pour but de militer politiquement.


Le milieu des travailleurs demande d’aligner toutes les lois nationales sur « la norme internationale ». Par contre, le patronat redoute que l’entrée en vigueur de ces conventions pousse celui-là à porter les conflits sociaux devant l’OIT, ce qui devrait, selon lui, ternir l’image des entreprises sud-coréennes sur la scène mondiale et de provoquer des conflits commerciaux avec d’autres pays. Il réclame alors d’ériger un garde-fou consistant à faire appliquer en priorité les lois nationales devant les conventions de l’Organisation internationale du Travail.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >