La Francophonie, une fenêtre des dialogues
2024-04-24
Les Etats-Unis n'ont pas tardé à réagir aux résultats de la visite mercredi à Pyongyang d’une délégation sud-coréenne, dévoilés dès le lendemain matin par l'envoyé spécial Chung Eui-yong. D'abord, le président américain Donald Trump a exprimé sa confiance à l’égard de son homologue nord-coréen, tandis que son secrétaire d’Etat s'est montré plus prudent. Mike Pompeo a souligné qu'il reste encore beaucoup à faire pour arriver au but. En tout cas, le ciel devrait se dégager entre Washington et Pyongyang.
Jusqu'à présent, les Etats-Unis et la Corée du Nord étaient farouchement opposés sur la mesure à réaliser en priorité. L'administration Trump demandait comme condition préalable des mesures en vue de dénucléariser la péninsule, alors que le régime de Kim Jong-un exigeait avant tout la déclaration de la fin de la guerre de Corée. A l'approche de la visite des envoyés spéciaux du président Moon à Pyongyang, on parlait encore d’une liste des équipements nucléaires nord-coréens ou du planning de dénucléarisation à fournir aux Etats-Unis. Autrement dit, Washington laissait entendre qu'il serait prêt à faire des concessions si le royaume ermite faisait une promesse crédible et concrète avant de la transformer en acte. A ce propos, Kim Jong-un a évoqué une date : « avant la fin du premier mandat du président Trump ». Bref, il a avancé janvier 2021 comme nouvelle échéance pour réaliser la dénucléarisation de son pays.
A ce propos, le locataire de la Maison blanche a exprimé sa gratitude à l'égard du dirigeant nord-coréen via un message publié hier sur Twitter, dans lequel il propose d'« accomplir cela ensemble ». Il a absolument besoin d’avancées tangibles sur le dossier nord-coréen. Et ce pour les faire valoir pendant la campagne des élections de mi-mandat, qui auront lieu le 6 novembre, voire pour sa réélection en 2020. Kim Jong-un a su satisfaire aux attentes de son interlocuteur. Par ailleurs, il a précisé que la déclaration de fin de la guerre n'avait rien à voir avec l'alliance Séoul-Washington ni avec le stationnement des GI's en Corée du Sud. Ce propos devrait dissiper les inquiétudes évoquées à plusieurs reprises aux Etats-Unis.
En revanche, le secrétaire d’Etat américain a affiché une plus grande prudence. C'est une attitude tout à fait normale puisque Mike Pompeo est en première ligne dans les négociations. D'ailleurs, la divergence entre Trump et Pompeo pourrait être une réaction hautement stratégique face à la carte dévoilée par Kim Jong-un. Dans ce contexte, le nouveau représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord Stephen Biegun va effectuer sa première tournée officielle pour visiter successivement la Corée du Sud, la Chine et le Japon à partir de lundi prochain. En annonçant ce calendrier, le département d'Etat a mis l'accent sur les efforts diplomatiques nécessaires pour réaliser une « dénucléarisation définitive et complètement vérifiée ». Ainsi, le dialogue nord-coréano-américain semble bien se diriger vers une issue, même si cela ne sera pas sans difficulté.
2024-04-24
2024-04-25
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